Dans le cadre du projet d’agrivoltaïsme de Valdivienne, le collectif d’agriculteurs de l’association Agri Valdi Vert a invité le public à participer les jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 octobre 2023, à quatre ateliers de coconstruction pour définir le futur paysage agrivoltaïque.
« Par rapport au projet, je reste mitigé » « Suite aux réunions participatives organisées en octobre 2022 et des balades proposées au mois de juin dernier, on a senti que le paysage était un sujet important. Les ateliers que nous proposons entrent dans le cadre de ce constat, pris en compte par un collectif de cinq paysagistes conceptrices qui va élaborer tout un projet paysage », expliquent Clémence Cantoni, responsable de projet au sein de l’entreprise GLHD qui accompagne le collectif d’agriculteurs, et Pauline Metran, architecte du collectif paysagistes conceptrices.
Ce projet ne laissant pas des habitants indifférents, une quinzaine d’entre eux se sont retrouvés au lieu-dit la Grange aux Groliers pour la première des quatre réunions de concertation.
Dans un premier temps, les participants ont été invités à une reconnaissance sur les terrains qui devraient accueillir les panneaux et à dialoguer avec les agriculteurs-propriétaires et les paysagistes. Ensuite, ils ont été incités à travailler en atelier participatif sur des cartes afin de commencer à dessiner des intentions de coconstruction pour définir le futur paysage agrivoltaïque.
Parmi les participants, Patrice reste dubitatif : « J’ai trouvé cet atelier participatif intéressant. Cependant, par rapport au projet, je reste mitigé. Même si l’insertion paysagère est bien mise en avant, ce qui m’interpelle surtout c’est de savoir que des champs seront entièrement grillagés. Pour notre belle commune, ça risque de choquer au niveau visuel. »
De son côté, Martine ne semblait pas plus convaincue : « Je n’ai pas ressenti l’intérêt d’un tel atelier. Ça va dans leur sens car l’environnement n’est pas vraiment pris en compte. Je crains que nos champs soient envahis de panneaux photovoltaïques, c’est ce qui me choque ! »
« Ça va entraver la circulation des animaux » Quant au groupe de chasseurs ayant participé à l’atelier du samedi 7 octobre au lieu-dit les Boucaudries, il affiche également une certaine inquiétude : « Ce projet de parc en plein champ avec des clôtures de deux mètres autour de chaque parcelle, ça va forcément entraver la circulation des animaux et profondément perturber leurs habitudes. »
Et pour Christian, qui n’a pas participé aux ateliers : « Le développement de l’agrivoltaïsme ne me gêne pas du tout. Ces équipements, au même titre que l’éolien, vont permettre de produire de l’électricité et aujourd’hui c’est une nécessité ! »
« Une première esquisse début novembre » À l’issue des quatre ateliers, Clémence Cantoni, cheffe de projet agrivoltaïque, se montrait satisfaite. « Nous avons accueilli une trentaine de personnes, dont plusieurs riverains. Un dialogue intéressant s’est installé avec pas mal de contributions constructives. Les architectes paysagistes sont repartis avec beaucoup de matières pour alimenter le projet paysager. Une présentation de la première esquisse pourrait se dérouler début novembre. »
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